Programme général > Le 29 oct. A la Villa Arson

A la Villa Arson : Rencontre & découverte

Le vendredi 29 octobre à partir de 15h30

 

Programmation : Visite des ateliers de création et des expositions, musique (percussion et chant), Conférence artistique ; rencontre discussion avec des artistes & Conférence de clôture du XVIIIème congrès de l’ARIC.

Cocktail dinatoire en musique (Garance Buda (DJ) garance.buda@villa-arson.school) à partir de 20h

 

 

Conférence artistique

 

Modérateur Christian RINAUDO , URMIS, Université Côte d’Azur, France

 

Création en migration : portraits photographiques. Artiste multidisciplinaire,

SYAN, Silina, Villa Arson, France

La « présence » du conteur : une métamorphose pour pallier l'absence du public en temps de crise sanitaire

 EL YAMANI Myriame, Conteuse et écrivaine, Université du Québec à Montréal, Canada

Une vidéo-performance : Corps cOlère Résistance PouvoirS - CORPS de femmes/ Création originale et improbable en tant de crise

LAMBERT Karine, Université Aix-Marseille (TELEMME, CNRS, MMSH) & DENEFLE Sylvette, Université de Provence Aix-Marseille I (CtG), Université de Tours, Université de Poitiers, France

Scènes des années 1990 : Association pour la Démocratie à Nice et ses collaborations Artistiques

Nike AIKENS, Conservateur de recherche au Van Abbemuseum (depuis 2012) et doctorant au HDK Valand, Université de Göteborg, Pays Bas 

 

Christian Rinaudo est chercheur à l’URMIS (Unité de Recherche Migrations et Société) et Directeur de l'École Universitaire de Recherche ODYSSEE (Sciences de la Société et de l'Environnement), ses recherches portent sur les domaines suivants : production et expressions des différences dans l’espace urbain ; dynamiques culturelles dans les sociétés multiethniques et dans le contexte de globalisation ; migrations et altérités. Ses recherches actuelles portent sur l’articulation entre les dynamiques de mobilité/blocage des artistes et les processus d’altération en Europe, ainsi que sur les migrations environnementales.

Silina Syan est diplômée de la Villa Arson, à Nice. Elle co-dirige le média Echo Banlieues au sein duquel elle est également photographe. En 2021, elle travaille en résidence au sein des Ateliers Médicis (Montfermeil), et expose son travail à la galerie art-cade*, à l'occasion du festival Plateforme Parallèle. Elle réalise également une série de photographies dans le cadre d'un projet de l'Académie d'excellence "Hommes, idées et milieux", de l'Université Côte d'Azur. A l'automne 2021, elle est résidente à Triangle-Astérides à Marseille, et participera au festival Les Chichas de la Pensée, aux Magasins Généraux (Pantin), à une exposition au centre d'art de la Villa Arson, puis à Paris à l'occasion de Paris Photo. Ses vidéos ont aussi été diffusées lors du festival Ovni (Nice).

Karine Lambert est maîtresse de conférences en Histoire à l’Université de la Côte d’Azur et chercheuse au sein de l’UMR 7303 Temps, Espaces, Langages, Europe méridionale, Méditerranée (TELEMME CNRS) AMU dont elle coordonne l'équipe « Genre-Femmes-Méditerranée ». Ses recherches portent sur l’Histoire de la criminalité, des marges, de la masculinité, au XIXème siècle, et sur les articulations entre Arts et Sciences humaines au prisme des études genre.

Sylvette Denèfle est professeure émérite de Sociologie à l’université de Tours, membre de l’UMR 7324 Cités Territoires Environnement et Sociétés (CITERES) et membre associée à l’UMR 7303 Temps, Espaces, Langages, Europe méridionale, Méditerranée (TELEMME) AMU. Elle analyse les évolutions sociales dans le champ des rapports sociaux de sexe, des idéologies, des questions urbaines et environnementales. Ses travaux récents portent sur les formes alternatives de la propriété, sur la participation citoyenne et sur les résistances conservatrices à l’égalité des genres. www.sylvette-denefle.com

Myriame El Yamani, Conteuse et écrivaine, elle a flâné sur plusieurs continents à la recherche de ce métissage des cultures et des rêves de l’humanité, qu’elle partage avec vous, depuis maintenant 25 ans. Née au Maroc d’un père marocain, d’une mère française et d’un grand-père yéménite, elle puise son inspiration dans la mémoire des gens qu'elle côtoie, les senteurs salines de l'Acadie, le Montréal multiethnique d’aujourd’hui, les secrets de sa grand-mère vendéenne, les couleurs et arabesques du Maghreb, la sagesse africaine et les mystères des 1001 nuits. www.myriameelyamani.ca. Elle est aussi professeure-chercheure en sociologie à l’Université du Québec à Montréal. https://professeurs.uqam.ca/professeur/martineau.myriame/

Nike Aikens est Conservateur de recherche au Van Abbemuseum (depuis 2012) et doctorant au HDK Valand, Université de Göteborg. Il est parmi les expositions et projets éditoriaux récents, citons 'The Place is Here : The Work of Black Artists in 1980s Britain' (2016-2019) et une rétrospective / monographie sur l'artiste Rasheed Araeen (2017-19). Ce mois-ci, le troisième numéro d'une série de trois de la revue PARSE, intitulé " On the question of Exhibition ", a été lancé et coédité par Aikens. Son projet actuel de recherche et d'exposition est mené sous le titre provisoire "Rewinding Internationalism : Scenes from the 1990s" qui comprendra des expositions au Van Abbemusuem (2022) et à la Villa Arson (2023). Il a été tuteur au Dutch Art Institute (2012-2019) et à la Design Academy Eindhoven (205-17) et est membre du comité de rédaction de L'Internationale Online.

 

 

Conférence de clôture

du XVIIIème congrès de l'ARIC

 

Quand les crises du monde

redessinent le champ de l'interculturel

 

Malika Bennabi-Bensekhar, Présidente de l’Aric

Mon propos vise une mise en perspective de l’évolution des travaux et des pratiques qui se rapportent au champ de l’acculturation et de l’interculturation. 

Les premiers paradigmes de recherche étaient organisés autour d’un noyau dur (la culture en tant qu’organisateur des conduites et des interactions humaines) et d’un présupposé, certes universalisant et néanmoins porteur d’un biais ethnocentrique.

Les thématiques étudiées avaient été la transmission des savoirs et les processus d'apprentissage, la communication et la formation, les changements culturels en situation interculturelle, l’intégration/adaptation des immigrés et la psychopathologie face aux changements culturels.C’est ainsi qu’une vue rétrospective sur les questions qui touchent à la reconnaissance des besoins culturels des immigrés (intégration/reconnaissance dela culture d’origine)montre qu’une vision normative, avait orienté le traitement du paradigme de l’acculturation. Par extension, les analyses et les discours sur les immigrés avaient eu un des retentissements sur la perception des sociétés d’origine, souvent en pérennisant un regard post-colonial.

Grâce à une intensification des échanges, comme des flux migratoires, les individus nourrissent des aspirations au changement et portent un imaginaire tourné vers le cosmopolitisme. Une dynamique adaptative continuiste et discontinuiste, novatrice et/ou productrice de conflits, dans un monde en mouvement contraint à « négocier » des transitions successives qui impactent les vies concrètes et modifient les identités narratives. Cette dynamique ne permet plus de raisonner sur les effets des contacts culturels dans le cadre des théories déjà établies.

L’exemple du rapport au religieux et des conflits sur fond religieux nous permettra de mettre en évidence une redistribution des paradigmes dans le champ de l’interculturel (Bennabi-Bensekhar, 2021 ; Bennabi-Bensekhar, 2017).

 

Malika Bennabi Bensekhar est maîtresse de conférences émérite, Habilitée à Diriger des Recherches en psychologie clinique transculturelle à l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens). Ses thématiques de recherche se rapportent à la transmission du trauma, aux mémoires et au poids de l’histoire dans la constitution des subjectivités. Elle étudie également les transmissions familiales, les projections identitaires et les pratiques religieuses chez les descendants d’immigrés. Au titre de ces recherches, elle est membre titulaire du Centre d’Histoire des Sociétés, des Sciences et des Conflits (CHSSC) et membre associée au CESP INSERM U1018. Elle est également psychologue clinicienne et présidente de l’ARIC actuellement. 

Bennabi-Bensekhar, M. ; El Jilali, M. (2021). Interculturation et expression des appartenances religieuses face à la normativité laïque. Questions éthiques et épistémologiques. In Tiana Razafindratsimba D. ; Rachedi, L. ; Perocco, F. ; Manaï, B. & Vatz Laaroussi (Ed.). Visage du racisme contemporain : les défis d’une approche interculturelle, l’Harmattan. Bennabi Bensekhar M. (2017). New ways to believe in a global context. The Evolution of Psychopathology in Social Work. Acta Psychopathologica. 3 : S1.

Personnes connectées : 3 Vie privée
Chargement...